Que faire quand ta tête te dit « Ne mange pas ça, ce n'est pas bon pour toi! » ?

Quand tu as une envie soudaine de manger quelque chose qui est « non bénéfique » selon ton système de croyances, arrives-tu à reconnaître si ce goût qui monte en toi répond réellement à un besoin de ton corps ? Un moyen très efficace à utiliser est de retarder cette envie pendant un certain temps et de t'occuper à autre chose. Si cette envie est vite oubliée, c'est signe que ce n'était qu'un désir passager et non un besoin. Par contre, si le goût de cet aliment est toujours présent plusieurs heures plus tard, de grâce fais-toi plaisir et déguste-le avec amour.

Et si ton corps n'en a pas vraiment besoin, cet aliment te sera peut-être bénéfique au-delà du physique. C'est probablement le seul moyen que tu connaisses de te récompenser en ce moment. En acceptant ton incapacité de te récompenser d'une autre façon, tu arriveras à le faire beaucoup plus vite. Autrement, si tu n'écoutes pas ce goût persistant et que tu te retiens, il est fort probable que tu perdes le contrôle à un moment ou un autre et que tu en consommes encore plus.

Comment arriver à faire preuve de plus de discernement pour savoir si un aliment est bénéfique ou non ?

En te donnant le droit de tout expérimenter, de manger et de boire ce qui te chante tout en étant conscient de ce qui se passe en toi, et surtout faire fi de ce que les autres te racontent. Personne au monde ne peut vraiment savoir ce qui est bon ou non pour quelqu'un d'autre. Quelque chose peut être très bénéfique pour une personne et ne pas l'être pour une autre.

Un autre moyen pour reconnaître si ce que tu t'apprêtes à ingérer est bénéfique pour ton corps – donc s'il en a vraiment besoin – est de bien mastiquer la première bouchée, la mastiquer jusqu'à ce qu’elle devienne complètement liquide. Il m'arrive parfois d'avoir vraiment envie de quelque chose et dès cette première bouchée bien mastiquée, l'aliment devient acide dans ma bouche ou dégage un goût désagréable. Je sais ainsi que cette envie ne répond pas à un vrai besoin. Il est plus facile par la suite de faire le lien avec cette fausse envie et ce qui se cache derrière.

Je te fais part d'un exemple personnel pour illustrer ce fait. Un jour que j'étais chez moi en fin d'après-midi, à la suite d'une période intense d'écriture suivie de quelques appels téléphoniques, j'ai eu un goût ardent de manger des croustilles (chips). La première bouchée me laissa presque aussitôt un goût acide dans la bouche. Pourquoi donc avais-je éprouvé ce désir ? La réponse m'est apparue en une fraction de seconde. J'avais vécu beaucoup d'impatience lors des appels téléphoniques. Je m'étais heurtée à des boîtes vocales qui m'offraient différents choix, lesquels s'avéraient inutiles pour moi. Suite au dernier appel et après plusieurs périodes d'attente avec le même message de publicité, accompagnée d'une voix qui nous invite à patienter, j'apprends qu'un transfert s'impose et pour une raison ou une autre, je dois recommencer cette longue litanie de messages. Bref, à bout de patience, j'ai fermé le combiné. J'en avais assez et c'est à ce moment que je me suis retrouvée dans la cuisine.

Ces croustilles, dont j'avais une irrésistible envie et dont je croyais avoir vraiment besoin, avaient eu pour rôle d'apaiser ma colère. À ce moment, je ressentais le besoin immédiat de croquer dans quelque chose afin de compenser l'attitude croquante que j'aurais voulu avoir avec ces représentants. Je m'étais retenue avec ces derniers, sachant qu'ils n'y étaient pour rien, que ce genre de décision relevait de leur politique interne. Je me suis retenue de plus parce que je me serais sentie coupable d'exprimer ma colère, sachant que ces gens qui travaillent au service à la clientèle sont en général des personnes patientes et très aimables. Il est donc difficile d'être sec et impatient avec eux, sans éprouver de culpabilité par la suite. Voilà d'où m'est venue cette envie de compenser par quelque chose de sec et croustillant dont je n'avais pas besoin.

L'acceptation est la clé.

Les fois où je mange ce genre de croustilles et qu'elles goûtent bon sont celles où je me donne le droit de compenser, et ce, sans culpabilité. Je te rappelle qu'écouter son corps ne signifie pas que nous donnons TOUJOURS à notre corps ce dont il a besoin. Écouter son corps et écouter ses besoins s'avèrent deux choses différentes. Écouter son corps, c'est se servir de notre corps physique (et dans ce cas, notre façon de nous alimenter) pour devenir conscient de ce qui se passe à l'intérieur de nous. Écouter ses besoins, c'est savoir ce dont nos trois corps (physique, émotionnel et mental) ont vraiment besoin.

Ensuite, si nous vivons de la colère, de l'impatience, de la tristesse, de l'ennui, de l'agressivité, etc., nous sommes en mesure de découvrir notre degré d'acceptation de ces émotions en observant si nous vivons de la culpabilité dans notre choix d'aliments.

Par contre il n'est pas toujours facile de savoir si on s'accepte véritablement. Ainsi, on peut se faire croire qu'on s'accepte sans que ce soit vraiment le cas. Comme pour la plupart des gens, on doit franchir plusieurs étapes pour arriver à l'acceptation.

¨          La première, en général, consiste à se priver, à se contrôler, tellement on considère un certain comportement inacceptable.

¨          À la deuxième, on pose ce geste, mais en se sentant coupable par la suite.

¨          La troisième étape est de se faire croire qu'on s'accepte en niant notre culpabilité.

¨          Et enfin, on arrive à se donner le droit sans aucun jugement de bien ou de mal.

Ce n'est qu'après cette dernière étape que nous arrivons à maîtriser la situation. Je dis bien maîtriser et non contrôler. Nous savons que c'est de la maîtrise lorsque nous choisissons de faire un geste volontairement, en étant prêts à assumer les conséquences. Une façon de savoir si on s'accepte véritablement est d'observer l'attitude des autres face à soi. S'ils nous culpabilisent, s'ils nous jugent, c'est signe que nous nous sentons encore coupables. Sinon, c’est signe que nous nous acceptons véritablement, même si nous ne sommes pas d’accord avec notre comportement. Nous nous donnons le droit d’être un être humain avec des forces et des faiblesses, ce qui est en réalité notre raison d’être. De plus, tu t’apercevras que lorsque tu t’acceptes vraiment, ce qui veut dire que tu es dans ton cœur lorsque tu manges, il n’y aura aucune conséquence nocive pour toi.

Pour en savoir davantage sur ce sujet, je recommande fortement d’assister à l’atelier ÉCOUTE ET MANGE SANS CULPABILITÉ. Pour t’informer sur le contenu de cet atelier, les dates, etc., rendez-vous sur cette page de notre site.

Avec amour,

Lise Bourbeau

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