Peut-on manger ce qu'on veut sans grossir?

Annonce EB_300X250_fille_regard.jpgVoilà une question qui est toujours d’actualité. Beaucoup de personnes suivent un régime en croyant que c’est le seul moyen de rester mince. Et pourtant, cela ne fait qu'empirer la situation. Elles se privent d’aliments dont elles ont envie et se sentent coupables quand elles se laissent aller parce qu’elles ne peuvent plus se contrôler. Même si elles arrivent à perdre un certain poids, aussitôt qu’elles recommencent à manger sans se priver, la plupart reprennent le poids perdu et même un peu plus.

Il est important de réviser notre système de croyances. Si c’était uniquement la nourriture qui fait grossir, pourquoi tant de personnes restent-elles minces toute leur vie? Certaines ne se privent jamais de quoi que ce soit et même quand elles mangent plus que ce dont leur corps a besoin, elles ne prennent pas un kilo.

Premièrement, que veut dire être mince? C’est très relatif. J’ai rencontré une dame de 73 ans dernièrement qui se trouve trop ronde. La plupart des gens voient pourtant qu’elle est très mince et même trop.

Je ne peux affirmer que la façon de s’alimenter ne fait jamais grossir. Mais pourquoi le corps prend-il du poids? La cause véritable ne réside pas simplement dans les aliments, mais dans l’attitude face à ceux-ci. Dans mon livre Écoute et mange, STOP au contrôle, je mentionne en détail toutes les raisons de s’alimenter autres que celle de manger quand le corps en a besoin. Quel que soit le régime pratiqué, voici ce que votre corps comprend : Je dois faire des réserves, car il/elle a décidé de me priver.

Même quand notre corps a besoin de nourriture, nous mangeons souvent des types d’aliments dont il n’a pas besoin. Pourquoi? Parce que nous n’écoutons pas non plus nos besoins d’ordre émotionnel et mental. La façon d’alimenter notre corps physique reflète toujours la façon d’alimenter nos deux autres corps.

 

La solution : l'acceptation.

Selon mes observations, ce qui influence le plus la prise de poids est la culpabilité, donc la non-acceptation de soi-même. Cette culpabilité engendre des pensées comme celles-ci : je mange trop, je suis trop gourmand, je n’ai pas de volonté, j’aurais dû arrêter plus tôt, à partir de maintenant je vais me contrôler davantage, je vais commencer un autre régime, etc.

Tout sentiment de culpabilité empêche votre système digestif de bien digérer, assimiler et éliminer ce dont vous n’avez pas besoin. Hélas, la plupart des gens sont inconscients des nombreuses fois où ils se sentent coupables. Il est donc important d’être plus attentif à ces petites voix en vous (votre ego) qui vous disent que ce n’est pas bien de vous alimenter d’une certaine façon.

Un autre moyen pour prendre conscience de votre degré de culpabilité est d’observer votre degré d’acceptation quand vos proches mangent n’importe quoi ou n’importe quand. Leur faites-vous la morale? Ou bien portez-vous un jugement intérieur? Que vous le disiez à voix haute ou non, chaque fois que vous jugez quelqu’un, cela indique que vous vous jugez également quand vous agissez ainsi ou si vous vous le permettiez.

Vous pouvez aussi vous rendre compte de votre culpabilité en étant attentif à la réaction de vos proches quand vous mangez ou buvez. S’ils vous font des reproches ou vous les voyez dans leurs yeux, sachez qu’ils sont le reflet de la culpabilité que vous vivez. Toute culpabilité dénote de la non-acceptation de vous-même.

Aussitôt que vous vous rendez compte de votre culpabilité, prenez quelques instants pour l’accueillir et sachez que ce n’est pas votre cœur qui vous parle, mais votre ego. Je vous rappelle que celui-ci est un spécialiste pour vous faire peur et pour vous juger. Il est certain de vous aider et il ne connaît pas d’autres moyens. Tout comme vous êtes convaincu que vos mots découlent d’une bonne intention quand vous jugez une autre personne.

Vous pouvez dire à votre ego : Je sais que tu as peur que je grossisse en m’alimentant ainsi, car je n’écoute pas vraiment les besoins de mon corps, mais en ce moment, cela m’aide à satisfaire un besoin d’ordre psychologique. Merci de me prévenir et de vouloir m’aider, mais je t’assure que je suis capable d’assumer les conséquences de ce que je fais.

Vous pouvez aussi dire merci à votre corps d’être assez gentil de vouloir bien digérer et éliminer ce dont vous n’avez pas besoin. Vous pouvez lui partager quel autre besoin vous êtes en train de satisfaire, p.ex. vous sentir important, vous récompenser ou combler la solitude, etc. Vous pouvez ajouter que vous apprenez à devenir plus conscient et que peu à peu vous arriverez à mieux écouter ses besoins, mais que vous ne savez pas quand, ni comment.

L’acceptation véritable est le seul moyen pour remédier aux problèmes d’alimentation et de poids. En vous acceptant, vous êtes dans votre cœur et je peux vous assurer que votre système digestif fonctionne alors très bien. En plus, vous pourrez vérifier votre degré d’acceptation en voyant l’attitude de vos proches envers vous : ils ne vous jugeront plus sur votre poids ou sur votre façon de vous alimenter.

Votre être tout entier ne veut que votre bonheur. Cela n’est possible que lorsque vous êtes dans votre cœur, c’est-à-dire lorsque vous vous permettez d’être un humain avec des peurs, des limites et des faiblesses.

Avec amour,

Lise Bourbeau

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