25 - Bain de déni

En ligne - 9 et 10 novembre 2020

Atelier « Les pièges relationnels »

 

Ce matin, je m’installe devant mon ordinateur avec perplexité. En fait, je vais commencer cet atelier sans avoir compris de quoi nous allions parler. J’aurais pu faire les lectures préparatoires pour avoir une idée plus concrète sur le sujet évidemment, mais non, je me suis dispensée de ce travail.

La surprise est donc à son apogée au moment de commencer l’atelier, car le sujet des « pièges relationnels » ne m’évoque pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout.

Je me sens sur la défensive. J’ai envie d’être là sans y être. C’est assez bizarre : une partie de moi veut savoir, et l’autre non. Celle qui dit non, sans trop me tromper, je pense que c’est Bob. 

Quelques nouvelles de mon égo, Bob, au passage : le mec va bien, il a la forme. Toujours aussi bronzé, toujours aussi sûr de lui, mais, et oui il y a un « mais », il prend moins souvent la parole. Il ose un peu moins ces derniers temps. Je lui ai beaucoup fait fermer son caquet ces dernières semaines donc il est content d’être là, mais moins grande gueule qu’avant. Et c’est très bien. Reposant pour moi.

Mais il reste assez filou, et ce weekend, Bob n’a vraiment pas envie d’aborder le sujet des pièges relationnels.

Je vais passer cet atelier dans un univers parallèle. Comprenez : je ne vais pas comprendre grand-chose. Bob ne veut pas que je comprenne de quoi on parle. Je n’aime pas du tout commencer un atelier dans cet état : la dernière fois, c’était pour le senti, et pour ceux d’entre vous qui suivent le blogue, vous savez que cet atelier n’a pas été un plaisir absolu.

Donc aujourd’hui je suis là, mais une grande partie de moi a très envie d’être ailleurs. 

Je me rends compte de mon niveau de méfiance quand la formatrice nous donne différentes définitions : tendre un piège, tomber dans un piège (…).

Je l’observe avec des yeux ronds en me demandant « Qu’est-ce que tout ça à voir avec l’atelier, et surtout, avec moi ? ».

Devinez qui débarque avec son piano : Debussy, son clair de lune et ses illusions. Ça va être tendu ce weekend ! Je n’avais pas du tout prévu que Bob serait en si grande forme, ni que Debussy allait me faire un live, sono à fond. Pas compliqué, la musique est tellement forte que je n’entends rien d’autre. Les illusions ont pris le dessus : cette histoire de pièges, ce n’est pas mon affaire. Je ne suis pas concernée, ni de près, ni de loin. Point final.

Je veux passer à autre chose et je sais qu’on passera à autre chose, mais dans 2 jours ! Pour l’instant, j’ai juste l’impression que Gandhi me fait au revoir avec la main, dépitée au possible que je sois tombée aussi bas, aussi vite. 

Voyons pourquoi je bute à ce point sur ce mot, et soyons clairs, sur ce qu’il implique. Je suis les cours d’ETC depuis presque un an maintenant donc je suis sûre de deux choses.

La 1ère : je ne veux pas entendre parler de « pièges » parce que je suis ultra concernée par le sujet, mais je ne l’accepte absolument pas : trop moche, trop mal, trop pas bien ! 

La 2ème : Bob a quelque chose à voir dans mon état élevé de méfiance.  Et aujourd’hui, je ne me sens pas capable de lui faire face parce qu’il a ressorti la panoplie du culturiste : sa chemise est déchirée tellement il y a les muscles gonflés ! Un chouilla effrayant le bonhomme. Un air de déjà vu… 

Toujours est-il que la formatrice, qui ne se rend pas compte de mon dilemme intérieur, continue tranquillement son enseignement.

Et moi, je regarde mon écran, totalement éberluée par l’incohérence de ce que j’entends. Je me dis « Ce n’est pas possible, vraiment, ce n’est pas clair du tout ce qu’elle raconte. De quoi elle parle à la fin !! ».

Certains d’entre vous se disent peut-être que je pourrais quand même utiliser l’option « Lever la main et me faire réexpliquer les choses », mais non, je préfère ne pas l’utiliser.

Moi, je choisis volontairement l’option « Je reste dans mon incompréhension ».

Je fais ce choix consciemment parce que j’ai trop peur de parler en public surtout pour admettre que je ne comprends rien. Et donc de paraître faible, bête et de passer pour une ratée. En écrivant cette phrase, je me revois, enfant, avec exactement la même peur : peur de lever la main pour poser une question au maître d’école parce j’avais peur que les autres élèves se moquent de moi et me trouvent bête, me traitent de ratée. J’ai de vrais progrès à faire sur ce sujet… HELP !!!

Dans un moment de désespoir, je fais défiler mon écran pour vérifier si les autres participants sont aussi largués que moi, et déception, visiblement non, ils ont plutôt l’air captivés. Je me console en me disant que, peut-être, ceux qui ont éteint leur caméra vivent autant de difficultés que moi avec les pièges. 

Je commence à m’agacer.

« Je m’agace »… Ce mot à quelque chose à voir avec la colère. Donc je vis de la colère. Et si je vis de la colère, j’ai une copine « la peur de quelque chose » qui ne traîne pas loin… La peur d’assumer que le mot piège me concerne peut-être ?

Je lâche cette hypothèse au hasard, vraiment… 

Bon malgré l’agacement, la colère, la peur, je me force quand même à écouter, à faire les exercices. Les exercices, parlons-en d’ailleurs. Pas évident de les faire quand on ne comprend rien au sujet : je vis maintenant plein de culpabilité, car je m’en veux de ne pas être à la hauteur lors des exercices, surtout ceux en binôme. Je fais de mon mieux, mais le constat est quand même clair : je suis totalement à côté de la plaque.

La journée se poursuit, on aborde plein de sujets, toujours en lien avec ces fameux pièges. Tout le monde a l’air très content. Moi je suis toujours en mode « De quoi on parle au juste ? ». Paumée.

Vous n’allez quand même pas me faire croire que je suis la seule participante à avoir un problème avec ces foutus pièges ? Pourquoi tout le monde a l’air aussi heureux de parler de ça ? Ce n’est quand même pas un sujet d’extase !!! Moi aussi je veux mettre mon sourire en mode  banane !!

Je m’autorise à bouder un peu. C’est pas joli, joli, mais c’est comme ça. Le travail sur soi est le process d’une vie, et là, de suite, je fais une petite rechute. 

Quand la première journée d’atelier se termine, je pense que je dois être une des premières à se déconnecter : à peine la formatrice a-t-elle dit « À demain » que j’éteins mon ordinateur. Je n’ai jamais quitté un atelier aussi vite. Le mot de cette fin de journée : « SOULAGEMENT ». Je n’en peux plus. Salut les amis, moi je vais vaquer à mes occupations, le mot « piège » loin loin trèèèès loin de moi.

Je me sens frustrée. J’ai fait l’effort de rester vissée à ma chaise parce que je pensais, j’espérais qu’à un moment ou à un autre la lumière allait se faire dans mon esprit, mais non.

Niet !

Pas l’ombre d’une étincelle.

Désespérant. 

Au moment où j’écris ce texte, quelques mois après l’atelier, je souris, car un mot me vient à l’esprit : déni.

Vous savez ce qu’est le déni ?

Déni = refus de prendre en compte une partie de la réalité vécue comme inacceptable par l’individu. Mécanisme de défense, par lequel le sujet refuse de reconnaître la réalité d’une perception ressentie comme menaçante et/ou traumatisante.

MENAÇANTE. Ce mot me parle. Je me sentais menacée par le sujet « des pièges relationnels » aujourd’hui !

Toujours avec le recul des quelques mois qui se sont écoulés, je me rends compte à quel point le sujet des pièges a été difficile à aborder pour moi. Et à quel point faire du déni a été sécurisant. 

Il est dit que : « La Vie nous donne ce dont on a besoin et pas ce que l’on veut ».

Cet atelier est un bon exemple ! Parce que, entre nous, si j’avais le choix, à ce moment précis de l’atelier, je choisirais d’en faire un autre. Mais la Vie prend sa grosse voix et me dit « NON ! Tu vas faire celui sur les pièges relationnels !!! C’est moi qui décide ! ».

Donc j’écoute la Vie, et fais ce dont j’ai, semble-t-il, besoin… entendre parler de « pièges ».

Normalement, la phase 2 ne commence pas par l’atelier sur les pièges relationnels. Mais pour une question d’organisation (ou parce que la Vie a décidé ça dans mon dos), j’ai choisi de commencer la phase 2 par un des derniers ateliers.

Et pas de hasard, au moment où je fais cet atelier, je suis dans une période de ma vie où j’essaye de me convaincre de certaines choses, où je me mens beaucoup à moi-même. Où je me piège. Beaucoup.

Mais je ne veux pas le voir, ça impliquerait de regarder les choses en face, d’être honnête avec moi-même et les autres. De prendre des décisions que j’ai peur de prendre. De sortir de ma zone de confort.

Alors, parfaite ou pas la Vie ? 

Je commence donc la phase 2 par l’atelier dont j’ai besoin à ce moment précis de ma vie. J’ai besoin que ce mot « piège » entre dans ma vie. Et même si je le repousse de toutes mes forces, il entre malgré tout par la grande porte. Bam !

Je l’expliquerai plus tard dans le blogue, mais je finirai quand même par arriver à regarder les pièges en face, et à en tirer quelque chose de positif pour moi… mais je vais devoir faire preuve de patience, il va quand même s’écouler quelques mois avant d’en arriver là. Et si vous voulez savoir quel est ce truc positif que j’apprends, pas le choix, lisez le blogue !! 

Pour l’heure, ne nous emballons pas, je suis toujours dans le déni le plus total : je ne suis PAS concernée par les pièges relationnels et mon cerveau ne veut même pas savoir ce que ce mot veut dire. 

Et le déni, Bob adore ! Alors si moi je suis frustrée, lui, il est aux anges. Il a la mine du mec qui revient de vacances : le teint hâlé, le visage reposé. La tête du mec que personne n’a emmerdé depuis un moment. Il décide de s’offrir un apéro.

Je le laisse faire et accepte que c’est comme ça, que j’aurai le temps de relire le cours à tête reposée le jour où j’en ressentirai le besoin.

Mais pour ce soir, j’ai besoin de couper avec ETC. Je vais tenir compagnie à Bob et m’offrir un verre de vin et un bon bouquin qui ne parle ni de près ni de loin de développement personnel !

Je trinque au déni : à la vôtre ! 

***** 

Le matin, je me réveille optimiste et pleine de bonne volonté pour comprendre ce que sont ces pièges relationnels dont on parle depuis hier.

Mais ! Et oui, il y a un « mais » directement lié à l’apparition de Bob, les choses ne vont pas se passer tout à fait comme prévu, du moins en début d’atelier.

Le déni, c’est un truc relativement tenace…

Dès que la formatrice ouvre la journée et recommence à parler des pièges, j’ai l’impression de rejouer la même scène qu’hier : elle parle, je ne comprends rien. À quelque chose près, je me retrouve assez vite dans le même état que la veille : complètement paumée.

Quel merdier !

Je suis agacée contre moi, j’ai l’impression de passer totalement à côté de l’atelier et ça m’énerve ! Ça m’énerve suffisamment pour que je décide (ENFIN !!) de prendre mon courage à deux mains et de demander la parole.

Dans mon cas, vous l’avez maintenant compris, prendre la parole c’est déjà une étape, mais prendre la parole pour avouer devant 60 paires d’yeux que je ne comprends rien, relève du dépassement de soi. 

Me voilà donc devant mon écran à expliquer à la formatrice que je ne sais pas de quoi on parle depuis hier.

Bob m’observe faire et le mec en perd son latin : il ne dit rien, m’observe comme si, une fois de plus, j’étais atteinte d’une sorte de folie. Avouer que je n’ai pas compris, et donc que j’ai raté un truc n’est pas vraiment dans la liste des choses que Bob aime me voir faire. Vraiment, vraiment pas ! Par solidarité envers Bob, les copines se mettent à rugir : j’ai peur d’avoir l’air bête. Très bête.

J’envisage d’éteindre mon ordinateur en mode « Ooooh, pas de chance, j’ai plus de connexion ! » tellement j’ai peur ! Mais je me dis que je vais sur mes 38 ans, je suis une grande fille, alors je prends sur moi et je reste devant ma caméra et devant les 60 paires d’yeux. Terrifiée.

Imperturbable et pleine de bienveillance, la formatrice m’écoute et me demande de quoi j’ai besoin pour que cette journée se passe mieux pour moi. Eh vous savez quoi, je n’en sais rien. J’ai envie de lui dire « Si tu pouvais parler une langue que je comprends, ça m’aiderait » ! Mais je m’abstiens.

Elle me propose d’avoir une stagiaire avec moi pour chaque exercice en groupe qu’on aura à faire. Parfait, je me dis que la stagiaire me servira de sous -titres, donc ça devrait aller. 

En fait, ça va surtout aller beaucoup mieux quand Bob acceptera finalement de me laisser comprendre la définition de pièges relationnels. C’est sûr, c’est quand même vachement plus simple une fois qu’on a compris l’idée générale de l’atelier. Moi je suis ravie, Bob lui boude dans son coin, mais j’ai enfin compris ce dont on parle depuis hier. Mieux vaut tard que jamais.

Debussy met fin à son concert. Ça y est, je suis prête à entendre ce que les « pièges » ont à me dire. Il est midi et demi. Il me reste une demi-journée d’atelier pour retirer quelque chose de cette histoire de pièges ! 

Je crois, en fait je suis même sûre, que Bob n’a absolument jamais réussi la prouesse de me détourner de quelque chose avec autant de force et aussi longtemps. Je suis bien désolée de l’admettre, mais là, je suis obligée de lui tirer mon chapeau. Il a voulu me protéger et je reconnais que même le garde du corps de Lady Gaga n’aurait pas fait mieux.

Bravo Bob !!

Mais comme je vous le disais, arrive un moment où Bob baisse légèrement sa garde et je m’infiltre dans la brèche pour finalement avoir un début de lumière sur ce que sont ces pièges. Et cette lumière va arriver grâce à un mot : « auto-sabotage ». Pas joli joli le mot, mais lui, il me parle !!

Si Bob excelle dans la protection personnelle, moi j’excelle dans l’auto-sabotage en écoutant ce que Bob me dit. Je vous le dis haut et fort ! Après tout, avec Bob, on est le duo de choc, alors pas de raison qu’il y ait que lui sous le feu des projecteurs. Moi aussi je sais faire des trucs ! Et je sais parfaitement bien m’auto-saboter !

Pour les novices, je veux bien vous donner un mode d’emploi, ce n’est pas si compliqué, n’ayez crainte ! L’auto-sabotage, ça revient juste à dire qu’on se piège soi-même. C’est donc à ça que fait référence le fameux piège !! À l’auto sabotage !

Et devinez, hormis moi, qui excelle dans cette pratique ?

Les rejetés !

Toujours eux les pauvres !

Ils n’ont vraiment pas de chance ! Je me permets de le dire, j’en fais partie. Accordez-moi un conseil que vous ne m’avez pas demandé, mais vraiment soignez la blessure de rejet, elle est quand même assez limitante celle-là. C’est quand la blessure de rejet se réveille qu’on se piège et s’auto-sabote le plus parce que dans ces moments-là, on ne se sent digne de rien. Je pourrais vous écrire des pages et des paaaaaages d’exemples de fois où je me suis sabotée et où j’ai parfois entraîné dans mon sillage des gens que j’aime. C’est dur d’accepter ça avec le recul. Mettre fin à des amitiés, à des activités, à des choses que j’aime juste parce que je ne m’en sens pas digne.

C’est triste en fait.

J’ai l’impression que l’auto-sabotage est un bulldozer qui écrase tout sur son passage. Les belles amitiés, les projets… Tout. Carnage complet.

La bonne nouvelle dans tout ça est que je constate que ça fait plusieurs mois que je me sabote un peu moins, donc j’en conclus que tout ce travail que je fais sur moi doit payer ! Les bulldozers commencent à déserter. Léger la désertion, mais je sens l’amorce !

Ceci dit, je ne m’excite pas et garde en tête que la Vie pense que les pièges sont un vrai sujet d’actualité me concernant. Alors je décide qu’il serait intelligent de ma part d’écouter les signes qu’elle m’envoie ! Parce que maintenant que j’ai compris de quoi on parle, je me rends compte que la Vie fait en sorte de me mettre pleiiiiins de situations où je me sens piégée dans les pattes.

Je suis longue à la détente, mais devinez quoi, une petite lumière s’allume dans ma tête d’un coup….Je crois que je viens de faire un lien…

Vous connaissez le principe du Triangle de la Vie ? Ce que je fais à l’autre, l’autre me le fait et je me le fais à moi-même. Ça vous parle ?

Bon, donc si je suis ce raisonnement, ça voudrait dire que si l’autre me piège et me sabote ; je me piège et me sabote moi-même ; et je piège et je sabote l’autre. C’est bien ça ?

Olala, lumière lumière lumière !!

Je suis en train de comprendre toutes ces situations que je vis en ce moment et qui me font vivre tout un tas d’émotions catégorie « désagréables ».

Et je me dis que tout ça a un seul point de départ : je ne prends pas ma responsabilité. Ce n’est pas plus compliqué que ça ! En fait, je déclenche cette histoire de pièges dans ma vie parce que je prends des décisions par peur. Et comme j’ai peur, je n’arrive pas à combler moi-même mes besoins et doooonc….j’attends gentiment que l’autre les comble pour moi.

J’attends, j’attends…

Et arrive un moment où j’en ai marre d’attendre, doooonc, je piège l’autre en le manipulant pour qu’il comble enfin mes besoins.

Et doooonc, l’autre me rend la pareille en me piégeant et en me manipulant pour que je réponde à ses propres besoins.

Et doooonc, conclusion de tout ça : le piégeur est piégé. Mes besoins ne sont toujours pas comblés. Échec et mat ! Tout le monde est frustré.

Tu m’étonnes que je préfère faire du déni !!!

Parce qu’entre nous, piéger, manipuler, ça revient à mentir : mentir à soi, aux autres, mais mentir quand même.

Beurk.

J’aime pas trop ça. J’aime pas ça du tout du tout en fait.

Un bon bain de mensonges, de pièges, d’auto-sabotage, même si c’est plein de bulles et que ça sent bon au début, ça finit toujours avec de l’eau bien sale ! Menteurs, piégés, piégeurs, manipulés, manipulateurs : on barbotera tous dans la boue à la fin ! 

À ce moment précis, le déni m’attire comme un aimant, mais je résiste...je veux aller au bout de mon raisonnement…

Mentir. Dans mon échelle de valeurs, c’est MAL. Très mal.

Le déni m’attire encore un peu plus fort…

….mais je résiste toujours. Toujours bien décidée à aller au bout de mon raisonnement : si je ne prends pas ma responsabilité, par peur, et que je compte sur l’autre pour répondre à mes besoins, alors je me mens à moi-même en espérant que mes besoins finiront par être comblés. ECHEC !

Et ma petite tête comprend donc que …tenez-vous prêt, l’écriture de cette partie du blogue m’a donné la migraine…

Je disais donc que si je décidais d’être responsable alors je n’attendrais pas de l’autre qu’il comble mes besoins, donc je serais honnête avec moi-même, donc l’autre serait honnête envers moi et donc il serait aussi honnête envers lui-même.

Personne ne ment à personne, personne ne piège personne parce que tout le monde, moi la 1ère, est responsable.

Et un bon moyen de se rendre compte qu’on n’est pas responsable dans ce genre de situation, c’est qu’on vit tout un tas d’émotions désagréables ! Notamment de la culpabilité : les sangsues sont de retour !!

Alors que quand on est responsable, et donc pas dans le monde parallèle des pièges, on se sent bien. Centré. Pas une once de culpabilité en nous. 

Donc, je me le répète, je vais prendre ma responsabilité et ça va passer par une chose : être vraie avec moi et les autres.

Ça fait 3 fois dans ce blogue que je prends cette décision je crois… c’est un vrai cheminement la responsabilité ! Pas facile du tout ça. Lise Bourbeau dit que c’est même la notion la plus difficile à intégrer et mettre en pratique. Et vous savez quoi : elle a raison ! Elle ne nous a pas menti sur le sujet ! Elle est responsable Lise Bourbeau !

J’ai 37 ans, elle 79 : j’espère arriver à être plus responsable avant d’avoir son âge. 

À vrai dire, autant il y a des domaines où j’aime exceller, autant dans le domaine de l’auto-sabotage, je pourrais assez facilement accepter de « rater » !

« Rater », ce truc qui me fait peur et me paraît juste inimaginable. Ma hantise : rater un truc. Eh bien là, sur le sujet de l’auto-sabotage, je décide de rater : je veux devenir nullissime en auto-sabotage !

Voilà ! Je veux accepter de rater quelque chose ! Et avec joie en plus !

Cet atelier se termine là-dessus : je veux arrêter de m’auto-saboter. 

J’ai vécu ces 2 journées assez bizarrement. Une partie dans le brouillard; l’autre dans la lumière.

Ce que je peux vous dire sur atelier, c’est que tout le monde pratique les pièges. Et que tout le monde le fait sans penser à mal. En fait tout le monde piège pour une raison : nous pensons que nous n’arriverons pas à créer la vie que nous voulons par nous-même… alors on piège et manipule l’autre en espérant qu’il comble nos besoins et nos désirs… et que d’une manière ou d’une autre, cette Vie que l’on veut tant, va finir par se matérialiser.

Voilà, c’est pour ça qu’on joue aux pièges aussi souvent : on n’a pas assez la foi en nous-même !

Et c’est pour ça que globalement, bons piégeurs que nous sommes, nous faisons tous le même constat : cette Vie tant attendue n’arrive pas.

Et je peux vous garantir une chose, tant qu’on pratiquera les pièges, elle n’arrivera jamais. 

Je vous donne un truc pour savoir si un piège plane au-dessus de vous. Si vous tendez un piège et que l’autre ne va pas dans votre sens, vous allez vivre des émotions. Et si vous êtes celui qui est piégé vous allez avoir cette sensation désagréable de vous faire avoir et, une fois n’est pas coutume, vivrez un paquet d’émotions !

Piège = émotions, toujours catégorie « désagréables ». 

À ce stade, si vous voulez que cette Vie dont vous rêvez arrive, le meilleur conseil que je puisse vous donner est de vous inscrire à l’atelier pour découvrir tout ce que Lise Bourbeau a à dire sur le sujet des pièges relationnels ! Et de mesurer votre niveau de déni, si jamais vous aussi vous en faites !! Mais sans me vanter, je pense être difficile à surpasser !

C’est sur ces mots et l’image de Bob en train de sabrer le champagne pour fêter sa presque victoire sur moi par KO que je vous dis à demain pour la suite des festivités ! Et demain, j’ose espérer que Bob aura une bonne gueule de bois et qu’il me laissera tranquille pour l’atelier sur l’intimité et la sexualité !

Cliquez ici pour lire la suite : 26 - Sous la couette

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