31 - Le bal des masques - 1ère partie

Toulouse - les 29 et 30 mars 2021

Atelier « Communiquer avec masques, partie 1 »

  

Lundi

3ème jour d’atelier. Ce matin je me sens dans le brouillard. J’ai mal à la tête. Un bon gros mal de tête, signe que ça doit mouliner pas mal là-dedans.

Quand j’arrive, l’étudiante à qui j’ai partagé le fait qu’elle m’impressionnait avant-hier, est assise sur le canapé dans le hall d’entrée, et signe que quelque chose s’est passé en moi, je suis heureuse de la trouver là et d’aller lui dire bonjour, quand il y a quelque temps, j’aurais aimé lui parler sans pour autant arriver à le faire. Comme quoi, vraiment, s’ouvrir à l’autre peut changer beaucoup de choses.

Ne me croyez pas, expérimentez ! C’est ce qu’ils nous disent chez ETC, et ils ont bien raison. 

Cet atelier va être entièrement dédié à la communication avec les fuyants, les dépendants et les masochistes. Pendant ces 2 journées, on va découvrir avec quel masque on a le plus de mal à communiquer.

Je sens que ça va être ma fête, bonne fuyante et dépendante que je suis…cet atelier va forcément me parler et m’éclairer encore un peu plus sur mon mode de communication ! 

Cette journée commence par un rappel : pour bien communiquer, il faut écouter. Et pour bien écouter, il faut être branché à soi et à son senti.

Alors aujourd’hui, je décide de me brancher à moi, pour sentir, pour écouter et pour vivre l’expérience de mieux communiquer.

Ça, c’est ce que je décide parce que, vraiment, je veux mieux communiquer. JE VEUX, pas je voudrais ! 

Bon, mais pour mieux communiquer, au-delà de sentir et d’écouter, il est bon d’être conscient d’une chose, qui revient en boucle dans les ateliers : on est blessé.

Et quand on est blessé, on fait quoi ?

On met un masque.

Et le masque, quel qu’il soit nous empêche de bien communiquer ! Tenez-vous-le pour dit.

Qu’on soit émetteur ou récepteur, dans le dialogue, à un moment, ça va merder. C’est sûr.

Pas la peine de lutter : si vous êtes blessé, vous êtes masqué, et ça, c’est le début de l’ascenseur émotionnel.

C’est bon de le savoir et surtout de s’en rendre compte parce que plus on va se rendre compte des moments où nous, ou l’autre portons un masque, plus on va être capable d’accueillir et d’apaiser la relation. Parce qu’à ce stade, on est d’accord qu’on a tous envie de ralentir les coups de chaud émotionnels, non ?

Vous vous souvenez de ma nouvelle devise ? « Limiter les emmerdements au strict minimum ». Dans le cadre de la communication, ça va commencer par accueillir les masques, les miens, ceux de l’autre, quand ils se présentent.

Tout un programme… 

Bien, maintenant que, le rappel et un peu plus, est fait, venons-en aux choses sérieuses ! Quel est l’impact de ces fameux masques dans notre communication ? 

La formatrice décide d’ouvrir les festivités par le masque du fuyant, qui, je vous le rappelle, est directement lié à la blessure de rejet. La blessure que tout le monde a, celle qui est cachée par toutes les autres tellement elle est souffrante. La blessure qui, selon moi, a la palme de la douleur. Difficile de faire plus douloureux qu’elle. Et moi, cette blessure, je la connais bien pour la côtoyer sans restriction au quotidien.

Alors quand la formatrice l’aborde de façon franche, je suis sur mes gardes. Qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir nous dire sur ce masque, et donc sur moi ?

Sur notre cahier d’exercices, il y a plusieurs pages dédiées à ce masque et son mode de communication : voix, langage non verbal, attitudes, comportements, croyances (…). La formatrice nous demande d’entourer ce qui nous concerne.

Bon, ce qui me concerne c’est la quasi-intégralité de ces pages : j’ai presque tout entouré. J’en déduis que je suis bel et bien une fuyante…perso ça fait longtemps que je n’ai plus de doute sur le sujet, mais si vous, vous en doutiez, vous voilà convaincu.

Morceau choisi de ma façon de communiquer quand je porte le masque de fuyante : j’ai un timbre de voix faible et éteint ; je parle vite parce que j’ai peur ; je me ferme et évite certaines personnes ; intérieurement, j’ai une estime de moi plutôt faible ; j’ai tendance à croire que la Terre entière est bien plus qualifiée que moi ; j’ai une propension dingue à me créer des scénarios catastrophes (…).

Ce dernier point me fait dire que plutôt qu’un bouquin, je devrais écrire des scénarii, j’en ai pleins la tête, dont certains pas mal du tout. Avec une bonne musique de fond, quelques effets spéciaux et de bons acteurs, mon scénario pourrait tranquillement gagner un Oscar !

Je vais étudier le sujet de plus près… 

Toujours est-il que ma liste à moi est à rallonge, et totalement non exhaustive. Et vous savez quel effet a cette liste sur moi ?

Elle me rassure. Elle me rassure parce qu’elle me conforte dans le fait que ni moi, ni aucune personne qui porte ce masque n’a de problème. On souffre, c’est tout. Et une fois la (longue) liste analysée sous tous les angles, moi, j’ai seulement la sensation que la voie de la guérison s’ouvre encore plus grand.

Alors je suis contente. Bob fait la gueule, mais moi, je suis vraiment apaisée.

Eh oui, parce que du coup, par exemple, quand je parle vite vite vite en public pour que ce moment d’intense malaise se termine plus vite, ce n’est pas un problème : c’est une blessure !

Coup de scalpel ! Vlam !

Mais pas ma faute si mon débit de parole frôle l’état de transe : je fais de mon mieux avec ma blessure béante. Et rien que pour ça, je mérite un bravo ! Je fais de mon mieux, toujours. 

Quand je partage tout ça avec quelques pin’s à la pause, l’un d’entre eux me dit : « Tu ne peux pas être une fuyante, tu écris un blogue où tu ne parles que de toi, où tu existes aux yeux de pleins de gens ! ».

Oui c’est vrai : mais est-ce utile de vous réexpliquer le degré de souffrance qu’a impliqué la 1ère partie de l’écriture de ce blogue ? J’ai été tiraillée entre « je peux et je veux » et « je ne peux pas et je ne veux pas ». Je sentais ma force, mon pouvoir et pourtant, la peur a largement pris le dessus. Elle m’a avalée toute crue la vilaine !

Mais force est de constater que je suis beaucoup plus détendue au moment de l’écriture de la 2ème partie du blogue, donc j’en conclus, avec joie, que je suis en voie de guérison.

Glin-glin-glin !!

Merci à moi pour tout ce travail que je fais sur moi et tout ce temps que je m’offre pour le faire.

Je me donne de l’importance et ça, c’est super top !

Le gang des copines prend moins de place, voire même diminue. Et surtout, je commence sérieusement à reprendre du plaisir à écrire… quand un an plus tôt, l’écriture relevait d’une intense expérience de souffrance.

Pour en revenir au sujet du fuyant, à vous qui avez la chance de communiquer avec eux parfois, j’avoue qu’on ne vous facilite pas la tâche, parce que de fait, on a cette fâcheuse tendance à fuir la conversation.

Voyez ça comme un vrai challenge : un genre de Koh Lanta de la communication. Les épreuves ne sont pas faciles du tout. Seule différence avec l’émission, c’est qu’ici, vous pouvez vous laver et manger régulièrement.

Pas la peine de sentir le fennec et crever de faim pour relever ce défi…si vous puez, on risque de vous fuir encore plus de toute façon. Échec. 

Et je tiens ici à rappeler à la formatrice une chose : le fuyant n’aime pas du tout du tout prendre la parole en public. Alors, ne pas le lui imposer, juste le lui proposer et accepter le « Non je ne veux pas ». Je ne l’invente pas, c’est la formatrice elle-même qui l’a dit. Et ce truc-là, croyez-moi, je ne vais pas oublier de le lui rappeler au besoin !! 

Parenthèse : depuis 10 ans, une partie de mon travail consiste à former des gens. Et ça, ça me questionne parce que quand je forme, soit je suis devant une salle pleine de gens soit je fais des cessions plus individuelles, mais dans tous les cas, je prends la parole, je m’expose. Et à chaque fois, lors des cessions de groupe, je me rends compte d’une chose : je suis très mal tant que je ne connais pas le groupe. J’ai peur jusqu’au moment où je me sens bien dans le groupe. Une fois ce moment passé, je m’éclate. Mais alors, maintenant que je connais bien le groupe ETC avec lequel j’évolue depuis près de 2 ans, pourquoi parler en public devant eux reste aussi difficile ? Est-ce juste lié au fait que je parle de moi, que je m’expose moi ; et pas juste mon savoir sur un sujet précis ?

Qui a la réponse à cette question ?

Contactez-moi en MP sur Facebook si vous savez !! 

Maintenant que le sujet du fuyant a été tordu dans tous les sens possibles, la formatrice nous propose de faire un exercice.

Exercice qui cette fois, se fera en binôme. Dans cet exercice, on doit choisir une situation qui nous a mis en réaction. Puis, dans le cadre de cette situation, on doit jouer le rôle de l’ego de notre binôme et imaginer ce que lui dirait son ego pour l’accuser.

Bob fait littéralement des sauts de joie ! Enfin, je vais volontairement lui donner la parole et le laisser parler tant qu’il veut, parce que c’est à travers son filtre que je vais m’adresser à l’étudiant.

L’idée ici, est que l’ego accuse de façon suffisamment franche l’étudiant pour déclencher une réaction chez lui et qu’il arrive à dire STOP à son ego et se reconnecter à son JE SUIS

Bien.

Mon binôme m’explique la situation qui l’a mis en réaction : il a mal parlé à un de ses collègues qui, selon lui, ne faisait pas les choses correctement. Donc lui joue son propre rôle, et moi je commence à jouer son ego. Bob m’explique comment faire, et je sens que le mec a vraiment une sacrée expérience dans le domaine. Intarissable. 

L’ego de l’étudiant (moi) dit avec force de conviction à mon binôme à quel point il a été dur et méchant avec son collègue. Et je lui crie dessus, comme le ferait son ego : « Tu entends ce que je te dis ? Tu es mééééchant ! Tu as bien compris ça ? Mé-chant ! MECHANT ! ».

L’étudiant me regarde comme si j’étais folle et dit STOP !

Il a réussi à faire taire son ego et reprendre la main sur la situation : bravo à lui !

Moi, par contre, je vous avoue que j’ai juste réussi à me faire peur : j’ai pas du tout aimé jouer le rôle de l’ego. Drôle de boulot que de gueuler sur les gens toute la journée…

C’est maintenant au tour de l’étudiant de se mettre dans la peau de Bob. Je lui explique rapidement ma situation : une de mes amies rencontre des difficultés au travail et j’ai la désagréable sensation de ne pas savoir l’accompagner correctement. L’étudiant se met dans la peau de Bob mais il me parle doucement, il n’ose pas trop faire l’ego qui crie. Alors je lui dis : « Vas-y, t’inquiète, Bob est tonique d’habitude ! ». Et là, les amis, rien ne change dans son ton de voix, mais par contre, il finit par me cracher à la figure que je suis « Une merde de ne pas savoir accompagner mon amie ! ». Et là, ni une ni deux, je réponds à mon faux ego : « LA FERME BOB !! ».

Non, mais ! Il se croit où ?

Mais miracle, l’étudiant a tellement bien joué le rôle de Bob qu’il a réussi à me faire réagir et à reprendre le dessus sur la situation.

Je progresse, tous les jours un peu plus. Bravo bravo à moi !!

Bob, lui, a du mal à déglutir. Il prend de plus en plus conscience que je peux le faire taire. 

Et c’est sur cette drôle d’expérience avec les egos que se termine cette journée. Je suis heureuse et fière de moi parce que je me sens progresser ! Et c’est tout bon de sentir ça en soi. 

Ce soir, je rentre chez moi avec une chose en tête : quand j’ai un problème pour communiquer avec l’autre, ça ne vient pas l’autre, ça vient de moi. Toujours.

Je ne sais pas tenir compte du masque de l’autre et donc de ses limites, parce que les limites de l’autre viennent directement réveiller les miennes !

Vlam ! 

 

Mardi

Le lendemain, je me réveille très tôt avec une révélation en tête. Vous vous souvenez le chapitre du blogue que j’ai appelé « Le tsunami » ? Je réalise que j’ai passé une partie de ce tsunami dans un masque. Peur d’être une compagne, une belle-mère, un écrivain. Peur de rater, de ne pas être à la hauteur, d’être faible… et j’en passe.

J’ai passé des semaines entières enfermée dans un masque. Ça vous paraît peut-être évident à vous, mais moi, j’étais tellement enfermée dans mes peurs que je n’avais même pas réalisé que je portais un masque. Complètement déconnectée.

Je me rends compte que j’ai passé des semaines à me faire du mal en essayant de me protéger. C’est donc bien vrai, le masque fait précisément faire le contraire de son besoin ! Tout ça dans l’espoir de se protéger !

Tu parles d’une réussite… 

Toujours est-il que réaliser ça, de plein fouet, me bouleverse et je vais passer tout le trajet qui m’amène à la formation en pleurs. Je pleure, je me perds deux fois. Et vous savez pourquoi je pleure ? Parce que d’un coup, j’ai peur. J’ai peur de réaliser mon rêve d’être écrivain. Je me dis que si en devenant écrivaine, en répondant à mes besoins, je dois souffrir comme j’ai souffert l’an dernier, ça ne vaut pas la peine. C’est trop dur. Quel intérêt de sortir de sa zone de confort si c’est pour avoir mal à ce point ?

Pas la peine de vous dire que je suis de nouveau dans un masque bien que sur le moment je ne m’en rende pas du tout compte.

Je continue à conduire et à pleurer : je me sens triste, démunie, perdue et envahie par un profond sentiment d’impuissance ce matin.

Ce matin, mes blessures me font peur. 

J’arrive à la formation dans un état second. Mais je suis heureuse quand la formatrice nous annonce que cette journée va commencer par 10 minutes de méditation.

Ouf, j’ai une pause. Je vais pouvoir respirer, me recentrer et me détendre.

La méditation se passe et rapidement, je sens que des larmes montent. En fait, intérieurement, je me répète en boucle que j’ai le droit d’exister et cette affirmation va finir par déclencher un torrent de larmes parce que j’ai beaucoup de mal à la prononcer. Les mots ne s’alignent pas, comme si je ne me le donnais pas, ce droit d’exister.

Je suis obligée de sortir de la salle pour laisser éclater mes larmes sans déranger les autres, qui eux, méditent sereinement.

Une stagiaire me rejoint et m’aide, comme elle peut, à m’aider à comprendre ce qui bloque à ce point. Je lui parle du blogue, du prix à payer pour exister. Je me sens nulle, pas du tout à ma place et un nouveau torrent de larmes coule.

Pour ceux qui ne le vivent pas, le REJET, ça fait ça. Ça fait mal à ce point-là.

Pas cool. 

À force de respirations et de gorgées d’eau, je finis par me calmer et revenir dans la salle de formation pour poursuivre cette journée. Je me sens assommée. Moi qui hier soir me disais que cet atelier était cool et que je gérais beaucoup mieux mes blessures, je me sens obligée de dire « Merci » la Vie pour cette démonstration d’échec cuisant.

Je vais tout reprendre de 0.

Je respire, je respire.

Et j’accueille. 

L’épisode larmes en torrent est suivi du sujet de la matinée : les dépendants ! Encore un truc qui me concerne de près.

Ce masque, lié à la blessure d’abandon a une particularité : il a un besoin disproportionné d’attention et de soutien. Faire les choses seul, ce n’est pas son truc à lui.

Au fil de la matinée, moi la dépendante, je me rends compte que quand je suis face à un dépendant, ça m’agace. Souvent.

Le dépendant m’énerve. Il m’énerve parce que tant qu’il a de la salive, il se plaint. Et de la salive, il en produit en quantité illimitée. Et vous savez ce qui m’énerve encore plus au moment où j’écris ces lignes ?

C’est que si je suis en réaction quand le dépendant se plaint, ça veut aussi dire que je me plains moi aussi jusqu’à plus soif… et que je ne m’accepte pas dans ça… ce qui est bien dommage puisque moi aussi je suis une dépendante qui a besoin de se plaindre pour avoir de l’attention !

Acceptation dirait Lise Bourbeau.

Process en cours, je lui répondrais. 

La formatrice nous dit que pour bien communiquer avec un dépendant, il faut faire preuve d’empathie ; l’accueillir dans son droit de porter un masque, d’être triste, de se plaindre et tout ça. Bien comprendre qu’il a des limites, notamment une : il ne veut pas une solution à son problème, il veut une épaule pour chouiner le plus longtemps et le plus souvent possible. Pas la peine de vous creuser les méninges à la recherche de ce qui pourrait le faire se sentir mieux : il se sent bien quand il se plaint parce que c’est comme ça qu’il pense qu’on s’intéresse à lui. C’est son truc.

Laissez-le faire.

Moi je suis étonnée, car je me refais des scènes de moments où je suis dans ce masque et j’ai vraiment des personnes hyper compatissantes en face de moi, toujours. C’est cool d’avoir des gens qui vous laissent vous plaindre, juste parce qu’ils savent que vous ne savez pas faire autrement. Et qui doivent se plaindre eux aussi tant qu’ils peuvent à d’autres personnes. Je nous appelle « Le cercle des pleurnichards » : assez select mais hyper sympa. Je vous le recommande. 

Après les pleurnichards, c’est au tour des masos de faire leur entrée en scène. Et les masos, moi je les aime ! Je les aime parce qu’ils ne font pas péter les plombs : ils aident les autres les masos. Ils adorent ça, aider. C’est tout doux d’avoir un maso avec soi. Il bichonne tant et plus.

Vu de l’extérieur, leur masque est une bénédiction. De leur point de vue, je dirais que c’est une emmerde de plus à gérer, mais du mien, c’est de la guimauve en barre ! 

Cette première partie sur la communication avec les différents masques se termine sur un fou rire. Pour vérifier que l’on a bien compris certains points abordés durant cet atelier, la formatrice nous demande : « Que faites-vous quand vous vous rendez compte que vous portez un masque ? ».

Et une étudiante de lui répondre, le plus spontanément du monde : « On l’enlève, et on en met un autre !! ».

Génial ! Il est sans fin, le bal des masques…

Cliquez ici pour lire la suite : 32 - Le bal des masques - 2ème partie

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