13 - Les sangsues

Samedi et dimanche 23 et 24 mai 2020

Atelier en ligne sur « LA CULPABILITÉ »

Samedi

 

Une sangsue.

C’est comme ça que spontanément je définirai la culpabilité.

Un truc gluant qui colle à la peau. Dégueu. Envahissant. Rebutant.

BEURK. 

J’aborde cet atelier avec cet objectif en tête : rencontrer ma ou plutôt mes sangsues.

Pas impossible que je décide de devenir végétarienne avant la fin du weekend… 

L’ironie du début de l’atelier me fait sourire. La formatrice rencontre des soucis techniques avec le micro de son ordinateur : on ne l’entend pas, ou très mal. Elle essaye d’enlever son micro, puis de le rebrancher; de fermer le programme vidéo, puis de le rouvrir; de monter le son puis de le rebaisser. Mais rien à faire, on ne l’entend pas bien. Malgré son sourire et son calme, je ressens de l’agacement, du stress et de la peur aussi.

Dans le tchat destiné aux participants, certains y vont d’un petit clin d’œil pour elle : « Surtout, ne culpabilise pas! ».

Les festivités sont ouvertes : les sangsues sont là !! Chacun aura sa dose! Pas de jaloux. Même la formatrice y a droit!  

L’atelier commence par un exercice tout simple : estimer notre degré de culpabilité.

Plusieurs domaines de la vie sont cités, et il faut évaluer, pour chacun d’eux, à quel point on se sent coupable.

Et devinez quoi? Me concernant, la culpabilité, c’est un peu comme la colère : ça relève du concept. Je ne pense pas en vivre. Ou si, mais très peu.

En vous disant ça, j’ai bien conscience que je nage la brasse coulée au beau milieu de mes illusions. Si Obélix est tombé dans un chaudron de potion magique à la naissance, moi visiblement, c’est dans une marmite de déni. J’excelle dans ce domaine !! Je pourrais sérieusement faire les Jeux olympiques : je suis à peu près sûre de décrocher une médaille. Au moins celle d’argent.

Mon égo se régale.

Mais moi, je fais la tête. J’obtiens un score de 51%. J’ai la moyenne : dans d’autres circonstances, j’aurai fait « HOURA! », mais là, je me dis plutôt « Merde alors, 51%! C’est beaucoup de culpabilité ça! ». Je cohabite avec un paquet de sangsues. Et sans m’en rendre compte en plus.

Pourtant, je vous le jure, je ne prends aucune substance, pas même un peu. Aucune. Jamais.

Alors pourquoi je ne me rends pas compte que je vis de la culpabilité? Je plane à ce point ? Sans rien prendre ?? 

Helmut FRITZ et son « Ça m’énerve » font leur grand retour. Là, je suis en colère contre moi, et bonne nouvelle (il y en a au moins une), je sens la colère!

(Un aparté si vous permettez : je m’autorise un « YOUPI, bravo MJ! »! J’ai quand même bien galéré pour sentir la colère, alors maintenant, je m’auto congratule chaque fois que je la sens monter en moi.) 

Je trouve ça un peu irréaliste d’être à ce point coupée de certaines émotions. Mais je ne me décourage pas, je commence à intégrer mon mode de fonctionnement, donc après mon petit pic de colère contre moi-même, j’accueille le fait de vivre de la culpabilité sans arriver à la sentir ou du moins, soyons plus honnête, sans me laisser le droit d’admettre que j’en vis.

Je pense que c’est plus ça. C’est tellement moche la culpabilité (dit mon égo) que je n’ai pas envie d’envisager le fait que je puisse me sentir coupable de quoi que ce soit. 

Je pousse un soupir. Soupir… de lassitude? d’exaspération?

Non, soupir de « c’est ok, je progresse, une étape de plus à passer. En avant! ».

Je commence à vraiment aimer ces mini « challenges » que m’offre la Vie. Apprendre à se connaître est un boulot à plein temps, et même si je sais que je n’en aurai pas assez d’une vie pour arriver à bout de ce chantier, je suis enthousiaste à l’idée de faire un pas de plus vers mon vrai MOI.

Ça a quelque chose d’euphorisant. Un guérisseur m’a dit un jour : « il faut que ça fasse « pschiiiiiiiit » en toi et là, tu sauras que tu es sur le bon chemin pour toi ». Le « pschiiiiiit » fait référence à des bulles de champagne. C’est l’équivalent du « WOW » de Lise Bourbeau.

Eh bien là, les amis, contre toute attente, les sangsues génèrent un grand « pschiiiit WOW » à l’intérieur de moi! C’est la fête!

Avançons, je veux en savoir plus !! 

La culpabilité vient des croyances que nous entretenons docilement grâce à notre égo, serviteur dévoué, qui a mis sa veste queue de pie pour nous la servir sur un plateau d’argent. C’est assez fourbe de sa part d’ailleurs : quand il était tout muscle dehors, on s’en méfiait un peu, mais là… il a l’air quand même assez sympa le mec.

Cela dit, savourez l’instant, il se peut qu’il s’emmêle les pieds dans ses mocassins vernis d’ici la fin de l’atelier et qu’il tombe…

Oups! 

Pour les nostalgiques du coup de scalpel, la culpabilité est aussi liée à nos blessures. Les 2 grands vainqueurs sont la trahison et l’injustice!

Le truc avec ces deux blessures-là, c’est que ce sont des blessures qui sont dans l’accusation : et dans la notion de culpabilité, je vous le donne en mille…il y a forcément accusation.

Allez, un pansement avec des nounours, un bisou magique et ça ira mieux. Si vous avez l’une ou les deux de ces blessures dominantes, envisagez le fait que vous viviez quand même pas mal de culpabilité.

Digérez l’info… respirez. On n’oublie pas, il faut toujours bien respirer. C’est la base. 

La formatrice enchaîne en nous demandant « Pourquoi nous sentons-nous coupable ? ».

Spontanément, je dirai que c’est parce qu’on sait que ce qu’on a fait, dit ou pensé n’est pas bien.

En fait, il y a plein de raisons qui nous font nous sentir coupables : l’égo multiplie nos chances de vivre avec une collection de sangsues. Mais je vous laisse découvrir ça par vous-même lors de l’atelier, effet de surprise garantie! 

Cela dit, je retiens une raison : nos parents.

Nous avons les mêmes culpabilités qu’avaient nos parents. 

Quand on se sent coupable, des parties de nous accusent, et ce sont souvent les voix de nos parents qui résonnent. Ils nous ont transmis leur système de valeurs, et quand on ne s’y conforme pas, on culpabilise, car on sait qu’on ne fait pas « comme on nous apprit qu’il fallait faire ».

Tu parles d’un héritage. Merci du cadeau : un tas de sangsues gluantes dans un beau papier doré. Perso, j’aurai préféré le vase en porcelaine de l’arrière-grand-mère. Mais bon, je sais que mon âme a choisi mes parents, et donc mes sangsues, alors j’accueille.

Pour le vase, j’irai faire un tour au marché aux puces.

Un problème? Non.

Une solution!  

Toujours est-il que quand on se sent coupable, c’est qu’on s’accuse de quelque chose. Souvent parce qu’on s’en demande un poil trop, qu’on a un peu trop d’exigences. Et devinez grâce à qui on fait ça ?

L’égo bien sûr. Le mec à la veste queue de pie qui vous fait de grands sourires en veux-tu en voilà. Il pense que si on se sent coupable, on aura des remords et donc on répondra mieux à nos exigences.

Chacun sa logique, c’est la sienne.

Ce truc de culpabilité c’est quand même assez troublant quand on y pense. Parce qu’au plan spirituel, la notion de bien/mal n’existe pas. Ce qui veut dire qu’au plan spirituel, il n’y a pas de coupable, seulement des souffrants, voire de grands souffrants.

C’est tout.

Donc pourquoi culpabiliser si on souffre?

Vous voulez savoir, vraiment ?

Si on souffre, c’est qu’on est en réaction à une peur.

Derrière la culpabilité se cache une peur pour soi.

Vous connaissez la suite…

Moi aussi… 

Sortez le tapis rouge, les copines reviennent. Eeeeeencore.

J’ai perdu le compte, elles font leur apparition numéro combien là? Si elles avaient un Oscar chaque fois qu’elles ont le rôle principal, elles auraient détrôné Meryl Streep depuis longtemps. 

À ce stade de la formation, il y a une chose que j’ai vraiment bien comprise. Tant que je vivrais dans la peur, ma vie va être un beau bordel. Elles sont à l’origine de tout! La colère, la culpabilité, le stress, le mal de ventre, les insomnies, la fatigue… Tout!

Gérer les copines devient ma priorité absolue.

L’amour, l’amour, l’amour! Vivre dans l’amour !!! J’envisage sérieusement de passer les prochains mois habillée en rose bonbon pour ne pas l’oublier! C’est un peu cliché, mais si ça peut m’aider, pourquoi pas?

L’AMOUR. 

 

Maintenant, vous voulez savoir comment identifier les moments où vous êtes en train de vous culpabiliser, de vous accuser ?

Oui pas vrai?

Eh bien, inscrivez-vous à l’atelier! Je ne vais pas vous mâcher le travail!

Je vais juste vous dire que si vous vous sentez responsable du bonheur des autres…vous devez avoir un paquet de sangsues qui vous collent à la peau.  

Fin de la journée !!! Pour une fois, je ne pleure pas. D’un atelier à l’autre, j’évolue : je suis contente de moi! J’apprends, j’expérimente et je progresse vers mon moi intérieur.

Et comme je ne vais pas passer l’heure qui suit l’atelier à pleurer, ça me laisse plus de temps pour déloger les sangsues! Ce soir, c’est douche au gant de crin! 

À demain  

 

Dimanche

 

Le gant de crin n’a pas suffi à déloger les sangsues, juste à me décaper la peau. 

Elles sont toujours là. Avec les copines.

Sangsues + Copines = une journée agréable qui s’annonce. J’hésite entre le café pour tenir le coup ou la tisane pour me détendre… 

Aujourd’hui est un grand jour : il y aura un avant et un après. 

Prêt à basculer de l’autre côté de la force? 

C’est parti !!!  

Je vous ai déjà parlé des notions de responsabilité et d’engagement suite à l’atelier « Être bien ».

À l’époque j’avais déjà vécu ça comme une « révélation », mais aujourd’hui, on passe au niveau supérieur. La formatrice va dans le détail de ces notions : de « révélation » on passe au truc en dessus de la « révélation ». C’est quoi le mot?

« Oh my God !!! », probablement.  

Commençons par la responsabilité.

 

Prendre ses responsabilités. Si vous ne deviez retenir qu’une chose de cet atelier, c’est bien celle-là.

 

Tatouez-le-vous quelque part sur le corps pour le voir tous les jours, du matin au soir, du soir au matin. Tout le temps.

 

« Je prends mes responsabilités ».

 

Ça va devenir mon nouveau mantra. Il me changera des mantras en sanskrit auxquels je ne comprends rien et dont je dois modifier le sens tellement je les écorche. 

Pour vous la faire courte, si vous êtes responsable, vous n’êtes pas dans l’accusation et si vous n’êtes pas dans l’accusation, alors vous ne vous sentez pas coupable.

Compris?

Moi, ça me fait du bien de savoir ça.  De savoir que mon unique mission sur Terre est de m’occuper de mon propre bonheur. Chaque être humain est responsable de lui et de lui seul.

Je vous vois dire « non », mais moi, je vous dis que « si »!

Les autres sont la cerise sur le gâteau, mais le gâteau, c’est vous qui le faites. Et uniquement vous.

Commencez par digérer ça : « Mon bonheur ne dépend que de moi ».

Ce qui veut dire que j’ai accès au bonheur h/24 !! Cette nouvelle vaut bien une « happy face », non? 

 

RESPONSABILITÉ

 

La formatrice en revient aux sangsues et nous explique que ce qui génère le plus de culpabilité est cette croyance : « Je suis responsable du bonheur ou du malheur des autres ».

Euh…vous pouvez répéter s’il vous plaît ? Juste pour être sûre que j’ai bien entendu.

« La croyance « Je suis responsable du bonheur ou du malheur des autres » génère beaucoup de culpabilité. »

Ah si, j’avais bien entendu.

Donc quoi? Elle est en train de nous dire qu’on n’a pas le pouvoir de rendre les gens heureux ou malheureux ? Et donc, que personne n’a le pouvoir de nous rendre nous non plus, ni heureux ni malheureux?

C’est ça ?

Visiblement oui, c’est bien ça. 

Je vous informe que je viens de dégoter un tas de sangsues bien planquées, mais bel et bien là, sur moi.

Bien accrochées, les sangsues.

Mon égo n’est pas content, du tout.

Je l’entends me dire : « Quand tu pleures parce que quelqu’un t’a manqué de respect, tu crois quoi? Que c’est toi qui te rends malheureuse? N’importe quoi! C’est la personne qui t’a manqué de respect qui t’a rendue malheureuse, c’est sa faute à elle! Toi, tu subis. »

Et bien non mec, visiblement, la personne qui me manque de respect n’a pas le pouvoir de me rendre malheureuse.

Par contre moi, j’ai le pouvoir d’attirer le manque de respect; j’ai le pouvoir d’attirer certaines personnes qui vont me mettre en réaction; j’ai le pouvoir de ruminer, d’être en colère; j’ai le pouvoir de rester figée sur l’aspect négatif de la situation alors que je pourrais en retirer quelque chose de positif pour moi.

J’ai bel et bien le pouvoir de me rendre malheureuse.

Mon égo s’étouffe.

Moi je suis assommée.

La formatrice sourit.

Je le sais pourtant, ce n’est pas la première fois qu’on aborde ce sujet chez ETC, mais c’est la première fois que c’est dit aussi franchement, et surtout, je crois qu’aujourd’hui, je suis prête à l’entendre.

Mon égo persiste « Tu sais bien qu’il y a des gens particulièrement méchants qui savent comment s’y prendre pour rendre les gens malheureux! Tu n’es pas obligé de gober tout ce qu’on te raconte chez ETC !! »

Oui, justement, je ne suis pas obligée de gober tout ce qu’on me dit chez ETC. Les formatrices nous le disent bien assez souvent : « Ne nous croyez pas, expérimentez! ». 

Et les quelques fois où j’ai expérimenté, obligée de reconnaître que j’ai bien utilisé mon pouvoir pour me rendre malheureuse de toute seule, comme la grande fille dégourdie que je suis.

Par exemple, quand une personne me manque de respect, si je décide de faire le miroir et de me demander à quel moment je me manque moi-même de respect; si j’essaye de respirer, de lâcher prise, de pardonner. Si j’essayais de voir ce que cette situation m’apprend sur moi et d’en retirer une info qui me permettrait d’avancer dans la guérison de mes blessures. Si je remerciais cette personne de m’avoir aidée à mettre en lumière un aspect de moi que je n’accepte pas.

Alors, si je faisais tout ça, est-ce que je n’aurais pas le pouvoir de me rendre plus heureuse?

Si, et je le sais, je l’ai expérimenté. 

C’est ça prendre ses responsabilités : ne pas mettre la faute sur l’autre parce que ça nous arrange, parce que c’est plus facile.

Non, non, tout vient de nous

Et si vous en trouvez, des excuses, c’est votre égo qui parle. Il a remis sa queue de pie aujourd’hui et a ressorti l’argenterie, le grand sourire et toute sa panoplie. Faites attention à lui. 

La formatrice continue en nous expliquant qu’une personne responsable ne culpabilise pas l’autre pour ce qui lui arrive.

Entre nous, qui n’a jamais fait ça? Rassurez-moi, je ne suis pas la seule à avoir déjà culpabilisé quelqu’un ?

Je pars du principe que non, je ne suis pas la seule! Je suis humaine et vous aussi, donc même galère pour tout le monde.

Toujours est-il qu’à chaque fois que j’ai culpabilisé quelqu’un, je n’étais pas responsable. J’étais le contraire : irresponsable.

Je n’aime pas ce mot. D’autant que je n’ai pas encore accepté d’être ce que je ne voulais pas être : irresponsable

Moi je veux être res-pon-sa-ble.

Donc les amis, à l’avenir, quand je vivrai mal une situation avec quelqu’un, plutôt que de le culpabiliser, j’essayerai de considérer qu’il me rend service en mettant la lumière sur ce que je n’accepte pas chez moi. Mais je le redis, je suis humaine, je ne suis pas sûre d’y arriver du premier coup. Alors ne me contrariez pas trop…  

Elle nous explique aussi qu’on ne peut pas se culpabiliser soi-même pour ce qui arrive aux autres. Parce que la logique est la même : on ne fait que mettre la lumière sur ce qu’ils n’acceptent pas chez eux.

Donc on leur rend service.

Donc ils devraient nous dire merci.

Bon, gardez quand même en tête que si vous êtes humains, les autres le sont aussi. Et la colère est humaine alors il se peut qu’il y ait l’étape « colère » avant qu’ils ne vous disent « merci » pour l’aide que vous leur apportez…

De toute façon, quand on aime inconditionnellement, on n’attend pas de « merci ». Pas vrai?

Mais dans la mesure où je ne suis pas encore Gandhi, je vais quand même espérer un signe de reconnaissance quand je rendrai ce service à quelqu’un !!  

En fait, on s’entraide, on se rend service : il faut voir ça comme ça. On vit dans un monde où chacun aide l’autre à éclairer ce qui bloque son chemin vers son Être profond.

Et si ça fait très mal, c’est que vraiment, vous ne voulez pas voir ce qui bloque chez vous alors la Vie frappe un grand coup pour vous secouer au plus profond de vous comme pour vous dire : « Tu vas enfin te décider à devenir responsable ou pas? ». 

Et puis, on n’apprend rien si on ne prend pas ses responsabilités! Si c’est toujours la faute de l’autre, vous n’êtes qu’au début des problèmes. La Vie va vous secouer un peu plus fort chaque fois qu’elle en aura l’occasion. Mais vous l’aurez voulu. Votre malheur : c’est vous.

Votre culpabilité : c’est vous.

Vous. Vous. Vous.


Les sangsues, je vous ai prévenus, ça colle.

Mais bonne nouvelle! Votre bonheur : c’est vous! 

Donc vous avez bel et bien un pouvoir, celui de vous rendre plus heureux (ou plus malheureux) : mais il ne concerne que vous. Et c’est déjà pas mal !! Ça veut dire qu’on est tous des super héros!

C’est pas cool ça ?

 

La responsabilité est l’antidote à la culpabilité.

 

 Voilà. C’est simple. La grande notion qui va amorcer un changement dans votre vie tient en 1 mot.

 

RESPONSABILITÉ

 

1 mot…mais toute une vie pour le mettre en place, suivi des 5 suivantes. Comme pour les blessures, faites-vous à l’idée que même si vous finissez centenaire, vous n’aurez pas tout réglé dans cette vie-ci.

En clair, vous allez enlever les sangsues les unes après les autres, à la pince à épiler. Elles ne vont pas toutes partir d’un coup juste parce que ça vous ferait plaisir. Il y a même pas mal de chance qu’elles reviennent de temps à autre.

Les sangsues après tout, ça colle, c’est le principe. 

 

L’engagement maintenant. Encore un truc qui pourrait changer votre vie.

 

Si vous deviez retenir une chose, c’est celle-là :

Pas d’entente précise = pas d’engagement.

Pas d’engagement = pas d’attentes.

Pas plus compliqué que ça.

Ça aussi, je vais me le faire tatouer. 

Question !!

Qui parmi vous à des attentes vis-à-vis de quelqu’un sans avoir passé une entente claire?

Moi, par exemple, j’attends de mon compagnon qu’il fasse le lit, tous les matins.

Ça, c’est ce que je lui dis.

Mais dans ma tête, ce que j’attends de lui c’est qu’il fasse le lit, en bordant la couette, tous les matins, après l’avoir laissé aérer au moins 1 heure, fenêtres de la chambre grandes ouvertes. 

Cela dit, on est bien d’accord, je ne lui ai jamais clairement dit tout ça.

Pourquoi? Parce qu’il est juste censé deviner ce que j’attends de lui et avec précision. Pourquoi? Parce que. C’est comme ça, c’est tout. Il est censé savoir. 

Il y a quand même un « hic ».

C’est que pour lui, faire le lit, c’est rabattre rapidement la couette. Et c’est tout.

Il n’a jamais dit qu’il ne ferait pas le lit, il le fait d’ailleurs, parfois. Mais à sa façon. Et comme sa façon n’est pas la mienne, je suis déçue…

Agacée même.

En colère.

Frustrée.

Bref, je ne suis pas au nirvana.

Ça vous parle ? 

En écoutant la formatrice, je me rends compte du délire dans lequel je vis : j’attends de mon compagnon qu’il lise dans mes pensées, littéralement!

Aux dernières nouvelles, il n’était pas médium. Alors pourquoi je le culpabilise de ne pas arriver à deviner un truc que je n’ai jamais clairement et surtout précisément demandé? Et sur lequel il n’a donc jamais donné son d’accord.

Il ne s’est pas engagé à faire ce que j’attends de lui selon mes critères à moi.

Oups.                                                        

Ça pique un peu là de suite.

Mon égo a changé sa queue de pie et son champagne contre un vieux jogging et une bière. La dépression le guette.

Et moi, j’ai une énooooooorme sangsue qui vient se coller à moi. Visqueuse, dégueu au possible.

Tout ça à cause de la façon dont je décide qu’il faut faire le lit. Je ne vais pas commenter plus longtemps cette prise de conscience, plutôt pathétique. 

Je vais terminer cet atelier sur cette touche visqueuse, mais avec un élan d’amour pour mon compagnon qui a la gentillesse de tolérer ma petite « maniaquerie » sur la façon dont un lit doit être fait. 

L’amour, l’amour !! 

 

Soirée du dimanche 24 mai 2020

Conférence en ligne de Lise BOURBEAU

 

Constat : je suis fatiguée. J’ai passé le weekend sur une chaise à regarder ma culpabilité sous tous les angles. En temps normal, après un atelier, dans l’ordre : je pleure puis je me repose.

Mais cette fois, je n’ai pas pleuré, et plutôt que de me reposer, j’ai décidé d’enchaîner sur la conférence de Lise BOURBEAU « Comment prendre de l’âge tout en ayant beaucoup d’énergie ». 

Du haut de mes 36 ans, ça m’intéresse de savoir comment garder mon énergie moi qui ai si souvent le sentiment d’être fatiguée. Fatiguée à 36 ans : ce constat me désespère! Je refuse tout net que ça puisse perdurer et pire, empirer! Avec les ateliers je comprends de mieux en mieux le pourquoi de cette fatigue, mais je veux en savoir plus sur le sujet.

Et au-delà de ça, tout ce que dit Lise BOURBEAU m’intéresse, donc même si la conférence avait porté sur la reproduction de la limule à sang bleu, je l’aurais suivi! 

Lise BOURBEAU nous accueille avec son grand sourire, toute jolie, tirée à 4 épingles. Rien que de la voir, j’ai un regain d’énergie et je me dis que je veux vieillir comme elle. Et qu’elle, elle nous donne des conseils pour bien vieillir et garder de l’énergie, c’est quand même bien légitime! Elle est montée sur pile, a le visage d’une poupée qui fait tranquillement 15 ans de moins que son âge, a une voix ferme et tonique, le dos bien droit, les yeux vifs de quelqu’un qui est toujours en recherche de nouvelles choses. Pas vraiment le tableau de la mamie voutée, la voix chevrotante, le regard fatigué.

Donc voilà, moi je me vois bien vieillir comme elle! 

D’emblée, elle nous explique qu’elle est toujours étonnée que les gens lui disent qu’elle ne fait pas son âge, qu’elle fait plus jeune que la dernière fois qu’on l’a vu, 5 ans auparavant. Parce que dans les faits, elle ne rajeunit pas, elle vieillit, comme tout le monde! 79 ans nous dit-elle en se tapotant son menton qu’elle trouve moins ferme qu’avant. Pas mal le menton pour ses 79 ans : il n’est pas vraiment passé sous le niveau de la mer…

Et j’adore sa franchise quand elle nous confie qu’elle, elle ne retourne jamais le compliment : elle n’a jamais dit à quelqu’un qu’elle trouvait qu’il faisait plus jeune que la dernière fois qu’elle l’avait vu.

Elle nous explique aussi qu’elle s’aperçoit que ce que voient les gens qui lui disent qu’elle rajeunit, ce n’est pas son corps physique, mais son corps énergétique. D’où l’écriture de son livre : comment garder son énergie, car pour elle, la clé est là! L’énergie. 

Venons-en aux faits : comment on s’y prend pour garder notre énergie?

Juste une précision pour les non-initiés : ici, on parle d’énergie de vie, donc la caféine ne vous aidera pas.

 

RESPONSABILITE : c’est récurrent ce weekend! Et oui, Lise BOURBEAU nous dit que prendre ses responsabilités nous donne un regain d’énergie, à chaque fois! Ça tombe bien, on a parlé de la responsabilité en long, en large et en travers pendant l’atelier sur la culpabilité! C’est un signe, il est grand temps que je prenne les miennes, de responsabilités. 

AMOUR DE SOI : ça ramène à l’amour inconditionnel. Cet amour vers lequel j’essaie de tendre, un peu plus tous les jours. Lise BOURBEAU nous dit qu’on aura toujours des situations difficiles à vivre, mais la question est de savoir comment on veut les vivre ? Dans l’amour ou dans la peur?

L’amour, l’amour, l’amour !! Je commence à m’autoriser à changer de bande de copines : avec les copines peurs, on a fait un bon bout de chemin ensemble; grâce à elles, j’ai appris plein de trucs, mais maintenant, je veux des copines amour.

L’amour donne de l’énergie alors que la peur en pompe. 

ÉQUILIBRE : Lise BOURBEAU nous dit que ce qui a été la clé pour elle, c’est l’organisation. Elle planifie tout : les vacances, le temps pour le travail, le temps pour la famille. Rien n’est laissé au hasard. Et elle fait des listes. Tous les jours, elle a sa liste de choses à faire et son plaisir c’est de cocher ce qui est fait au fur et à mesure. Elle nous dit qu’elle a l’impression que le temps s’étire, car même s’il y a des imprévus, globalement, elle arrive toujours à faire ce qu’elle avait prévu de faire.

Elle nous donne un conseil : faire de suite ce qui prend moins de 2 minutes (classer un papier…)

Tout ça permet d’éviter d’accumuler les choses à faire et de perdre de l’énergie. 

CONSCIENTISER : plusieurs fois par jour, se demander « Qu’est-ce que j’apprends? ». Devenir conscient, se nourrir de ça. Être conscient de notre évolution, c’est stimulant! Ça donne de l’énergie! 

RECONNAISSANCE : dire MERCI. Et ce, plusieurs fois par jour.

Lise BOURBEAU parle de cadeaux : quand il lui arrive une jolie chose dans sa journée, elle dit « MERCI pour ce cadeau ».

C’est remercier la vie pour ce qu’elle nous offre et aussi se remercier soi-même pour ce que nous faisons pour nous. Et elle conseille de s’endormir en ayant dans nos pensées de la reconnaissance : le sommeil sera plus réparateur.

J’ai donc pris cette habitude, tous les soirs, je m’endors en disant MERCI. Et c’est vrai, la reconnaissance donne de l’énergie! 

MIROIR : le fameux.

Bien intégrer que les gens que nous côtoyons sont dans nos vies pour nous permettre de nous regarder à travers eux, et pas pour qu’on les sauve.

= on n’a pas le pouvoir de rendre les autres heureux, donc ne gaspillons pas de l’énergie à ça. Par contre, on a le pouvoir de se rendre soi-même plus heureux! Et ça, c’est très énergisant !!

Le miroir permet d’apprendre sur soi, nous aider à évoluer : donc au lieu d’être en conflit, faire cet exercice pour apprendre sur nous. Et par conséquent, ne pas perdre d’énergie avec des gens qui nous dérangent.

Lise BOURBEAU nous dit que PERSONNE n’a le pouvoir de nous prendre notre énergie. Personne n’a se pouvoir : si ce n’est nous-même. 

Son dernier conseil : chaque fin d’année, faire une rétrospective de ce que l’on a vécu et se dire « Ma vie va mieux que l’année passée ».

C’est un constat positif, encourageant. Energisant. 

Je pense que j’ai bien gagné 2 ans, rien qu’en écoutant cette conférence.

Je vais la réécouter une ou deux fois pour retrouver mes 30 ans, une crème anti rides de l’âme en quelque sorte.

Cliquez ici pour lire la suite : 14 - Dans ma vie

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